Désormais, c'est dans la mer que s'inscrivent les traces de nos pas et c'est dans le sillage du Westerdam, au petit matin, que se dessine l'esquisse de l'avenir ...






vendredi 22 octobre 2010

Jour 13 - Valletta (Malte)


Vendredi, 22 octobreBon anniversaire Charles-O!
la forteresse à l'aube

Temps superbe et parfait, ensoleillé, assez chaud pas trop! Escale d’une petite journée à Malte : une île et deux plus petites, au total 96 milles carrés, 400,000 habitants! Oui, ils sont littéralement entassés les uns par-dessus les autres! À Valletta, la capitale et la ville où nous accostons, et tout le long de la côte, on voit des immeubles de plusieurs étages, au moins 3 ou 4, parfois beaucoup plus dans les quartiers résidentiels, pour les hôtels de luxe et dans les sites de villégiature.


À l’entrée du port, une des nombreuses forteresses de l’île, entourée de murailles. Ailleurs, il existe encore les vestiges de temples préhistoriques (remontant à plus de 4000 ans avant notre ère), que l’on protège des intempéries et du soleil en les couvrant de toiles qui servent de toit.




Avons fait une belle et longue visite guidée à travers Valletta et tout autour de l’île.  Avons découvert un pays d’une très grande beauté, d’une richesse remarquable, d’une diversité étonnante. Heureusement, la guide (très cultivée) ne nous a pas donné seulement le nom de toutes les églises qui se trouvaient sur notre chemin (et il y en a plus d’une dans ce pays très très catholique), mais elle nous a aussi raconté à grands traits les 6 à 7,000 (sept MILLE) ans d’histoire qui se sont déroulés ici. Fabuleux! En plus, elle est férue de linguistique et nous a donné plein de précisions sur le maltais, oui, oui, la langue nationale ici!, qui serait une langue «fortement sémitique», avec des influences successives du romance, de l’arabe et de l’anglais. Une langue reconnue officiellement, qui compte ses écrivains, ses poètes, ses traducteurs. Mes ami-e-s linguistes auraient été ravies d’apprendre que les «g» doivent être glissés et les «k» prononcés tch (comme T'ai chi).

6000 ans à se défendre, ça donne des centaines de forteresses!


des murets de pierre sèche







Bon. Je vous épargne les Phéniciens, les Romains, l’Ordre des chevaliers de St-Jean (ceux qui ont fondé des hôpitaux et l’ambulance qui porte leur nom) au Moyen-Âge, Napoléon qui a pillé des églises, les Anglais qui sont venus chasser Napoléon et qui ont régné sur Malte jusqu’à l’indépendance en 1964. Juste un mot sur St-Paul qui aurait échoué ici, en route vers Rome, sur cette petite île qui porte son nom depuis lors, évidemment! Il y aurait même une relique de son bateau, attestant de la véracité de cette histoire, que St-Luc, évangéliste (et médecin) aurait racontée, lui qui suivait St-Paul sur un autre bateau. (Dans mon enfance, St-Paul, c’est celui qui était tombé de son cheval, me semble-t-il. Ici, il y a plein de jolis chevaux qui tirent des calèches et St-Paul a une histoire de bateau plutôt …)


L'ile où St-Paul s'échoua.
Derrière, c'est la Calypso, d'où Ulysse entendait le chant des syrènes...

Joséphine nous a aussi parlé d’agriculture, de productions industrielles, du régime politique. République, démocratie parlementaire, représentation proportionnelle au Parlement. Sur des terres dont la couleur varie selon la teneur en chaux (limon), il pousse plein de choses, dont des olives (pour l’huile), des raisins (pour le vin), des patates (ils en exportent même en Allemagne – kartofel), des caroubiers (St-Jean Baptiste se serait nourri de caroube pendant sa traversée du désert – ça remonte à loin, le goût du chocolat dans la famille!!!). Les Maltais exportent aussi des produits pharmaceutiques et informatiques – deux secteurs assez payants, n’est-ce pas!
D’ailleurs, ce pays est riche, très riche! Ça se voit, même dans les quartiers pauvres, les villages de pêcheurs ou dans ce qu’on pourrait appeler l’arrière-pays, c.a.d. les terres à l’intérieur de l’île, éloignées du bord de la mer. Il n’y a pas de clôture ici, seulement des murets de pierre sèche, c.a.d. érigés sans mortier. C’est le petit gravier qui se sédimente avec le temps et qui donne à ces constructions une solidité supérieure au ciment.  


Marsaxlokk : un village de pêcheurs


au petit marché : huile d'olive et liqueur de pommegrenade


Carrefour au centreville






Bref, nous avons beaucoup beaucoup appris aujourd’hui sur cette île dont nous ignorions qui l’existence, qui la situation précise en Méditerranée, jusqu’à ces dernières semaines. J’adore ce côté-là de la croisière, qui nous fait débarquer sur un sol totalement inconnu et faire mille découvertes en peu de temps. Comme si tout un univers se révélait soudain à nous, tout d’un coup, là où il n’y avait qu’ignorance auparavant.  Bien sûr, il s’agit d’une connaissance très superficielle, très parcellaire et probablement éphémère, mais quand même! Ça laissera des traces, c’est certain, au moins autant que les photos.

deux vraies touristes ...


... de retour au bateau!


P.S. Demain, promis, je serai moins bavarde à propos de la Sicile!
P.S.2 – Ça serait chouette de recevoir des commentaires de temps à autre, histoire de savoir si vous nous lisez et si ça vous plaît! Merci à l’avance si vous avez le temps de faire un tout petit effort!