Désormais, c'est dans la mer que s'inscrivent les traces de nos pas et c'est dans le sillage du Westerdam, au petit matin, que se dessine l'esquisse de l'avenir ...






jeudi 10 février 2011

Jeudi soir, nuageux et froid

Demain matin, nous quittons St. Augustine.  Aucun regret : cette petite ville est charmante mais on en a vite fait le tour.
Et surtout, le temps ne facilite rien! Il a plu beaucoup encore une fois, aujourd’hui. (Désolée, pas de photos – la pluie n’est pas très photogénique!)
Depuis treize jours que nous sommes parties, il n’y a eu que 3 jours de soleil au total. Et il fait froid – un maximum de 11 degrés le jour, avec un petit vent froid du nord. Tout le monde sort ses vêtements chauds – molletons, capuchons, on s’ennuie presque de nos mitaines! Pour la marche du matin, à 4 ou 5 degrés, il me faut 3 épaisseurs, un bonnet et des gants!
Résultat : à force de se faire mouiller et de geler, on finit par donner prise à la grippe … Misère!
Nous filons au Sud, sur la côte ouest, en se fiant à la carte météo qui prévoit de la chaleur et du soleil pour quelques jours dans la région de St. Petersburg, Sarasota, Tampa.  Nous allons découvrir la côte du golfe du Mexique et vérifier si elle mérite sa réputation et les tarifs astronomiques qui viennent avec!
La crise économique qui sévit aux États-Unis se ressent un peu partout. On perçoit une certaine morosité chez les gens, on voit la pauvreté un peu partout  et, par-dessus tout, même l’industrie du tourisme bat de l’aile. Au camping où nous avons logé 4 nuits cette semaine, plusieurs terrains sont vacants même si les tarifs ont été coupés de moitié. Ce sont des Américains qui viennent ici généralement, pour fuir leur hiver nordique. Cette année, ils sont beaucoup moins nombreux (peut-être sont-ils tous prisonniers des bancs de neige?!). Les Québécois et les Ontariens sont sans doute plus au Sud, on ne les voit pas par ici!
Dans les magasins, tout est à prix réduit. Les spéciaux touchent la nourriture, les vêtements, les objets de nécessité courante. Tout sauf l’essence, qui se vend à ± 3$ le gallon! C’est au moins 0,75$ de plus que l’an dernier à pareille date et qu’à l’automne dernier, au moment où nous faisions nos plans de voyage.
L’essence est si chère qu’elle met en péril notre itinéraire : il nous en coûterait une petite fortune de se rendre au Texas (2000 km d’ici) et encore plus au Nouveau-Mexique ou en Californie (encore 2000 km de plus). Et il faudra revenir ensuite! Sans compter que dans ces régions, sévit  le pire hiver que les États-Unis n’aient jamais connu. Il neige à Santa Fe, il y a du verglas à San Antonio et tant au Nouveau-Mexique que dans le nord du Texas, le mercure descend sous zéro toutes les nuits!
Au cours des deux premières semaines, nous avons souffert de la pluie, du froid et du mauvais temps. Ça rend la vie désagréable et les conditions de route difficiles. Aucune envie de continuer à geler et à souffrir le gel, la pluie, le froid!
Nous filons donc au Sud, à la recherche du soleil et de la chaleur! Nous révisons nos plans et planifions un nouvel itinéraire … more to come!