Désormais, c'est dans la mer que s'inscrivent les traces de nos pas et c'est dans le sillage du Westerdam, au petit matin, que se dessine l'esquisse de l'avenir ...






mercredi 6 avril 2011

Première étape : la plus facile (?) !

Notre site au départ ce matin ...


et le magnifique panier suspendu!


Ça y est, on est parties! Le coeur gros, on a quitté la Floride ensoleillée et la magnifique côte du Golfe du Mexique ce matin pour prendre la route. Et quelle route!
D’abord 150 miles sur la I-4, pour traverser la Floride d’ouest en est, de Tampa à Daytona. Grosse circulation autour d’Orlando et de Kissemee – faut croire que Disney  World est encore très populaire!
Ensuite, à Daytona, sur la côte est au bord de l’Atlantique, on prend la I-95 – sur laquelle on roulera en ligne droite, plein nord, pendant 2 jours et demi.
La I-95, c’est la route de la transhumance. Des milliers et des milliers de nordiques, des Québécois, des Ontariens ou des Américains, les fameux snowbirds, quittent le sud après avoir passé l’hiver au soleil et repartent chez eux, planter leurs radis et tondre le gazon. Cette route traverse les États-Unis d’un bout à l’autre, le long de la côte atlantique. C’est une belle autoroute, large, bien construite, bien entretenue (quel contraste avec nos routes!), avec l’excellente signalisation qu’on retrouve partout  dans ce pays.
Mais ça demeure une autoroute : deux voies parallèles, trois, quatre et parfois plus, un terre-plein  boisé ou gazonné tout le long. Un infini ruban d’asphalte où roulent des MILLIONS de véhicules : camions, petits et gros, semi-remorques, trains routiers, camionnettes (petites, moyennes ou grandes), fourgonnettes, campeurs motorisés de toutes tailles, formats et couleurs et, bien entendu, des voitures avec ou sans remorque, avec ou sans coffret additionnel à bagages (genre Thule), toutes sortes imaginables et inimaginables de voitures!

Pause-midi dans une halte routière

Un tout petit échantillon des motorisés que la Minnie côtoie
sur la route de la transhumance des snowbirds

À mes amis distingués linguistes ou amoureux passionnés de la langue, voici une petite devinette : d’où vient le mot cargo qui, en français, désigne un véhicule de transport (bateau ou avion) mais       qui,  à cause d’un emprunt illicite, signifie par extension la cargaison elle-même, comme en anglais? Du latin? De l’espagnol? Non, non.
Je dirais que cargo vient d’escargot, ce sympathique mollusque qui transporte sa maison et tous ses biens sur son dos. Les nomades que nous sommes, qui traversons tout un continent avec notre maison et nos effets posés sur 4, 6  ou 8 roues, me font penser à ces vaillantes petites bêtes! Peut-être sommes-nous une variante humaine d’escargots? Qui sait ...

Les escargotes au départ de leur périple de 2500 km!

Première étape : 377 miles / 603 km, de St. Petersburg à Savannah, GA
Départ : peu avant 9 heures – arrivée 18 heures = 9 heures, incluant 1 heure d’arrêt pour la pause midi.

La tristesse du départ, le changement brutal de rythme de vie, la fatigue de la route : bref, on est pas mal fatiguées! En plus, on repart aux aurores demain!