Désormais, c'est dans la mer que s'inscrivent les traces de nos pas et c'est dans le sillage du Westerdam, au petit matin, que se dessine l'esquisse de l'avenir ...






samedi 13 novembre 2010

Samedi matin – retour à la case départ!

Tout s’est merveilleusement bien déroulé. Arrivée très tôt à Fort Lauderdale : beau soleil, 25 degrés C, il avait plu pendant la nuit, la terre américaine sentait l’humidité et les palmiers se berçaient dans une petite brise légère. Le port est toujours aussi gigantesque et impressionnant : pas moins de 6 paquebots de croisière se trouvaient à quai, dont 3 de Holland America!
(photo à venir)
Débarquement du Westerdam à 8 h 30. Bonne organisation : pas de cohue dans le terminal;  bagages et navette sans encombre jusqu’à l’aéroport. Traversée de la barrière douanes-immigration américaines finalement assez facile (pour une fois! On doit être des pros, à présent,  de la procédure de triage et de fouille! Les quatre, on est passés à travers ça haut la main avec un A+, un vrai coup de chance!); idem pour le cordon sans fin aux douanes canadiennes! En prime : on a retrouvé tous nos bagages sains et saufs à Dorval presqu’en un clin d’œil. Bref, parcours sans faille, on s’était inquiété pour rien!
Accueil bien chouette à l’aéroport! Charles-O est là, souriant, cool et fidèle au poste, Catherine et Karl aussi, qui attendent Maryse et Jean. Quelle chance, nous avons, d’avoir d’aussi bons enfants! Mais on a raté la photo (en fait, sous le coup de l'émotion, on a complètement oublié de la faire!) – vous ne verrez donc pas ce moment mémorable de bisous, câlins, poignées de mains autour des chariots de valises empilées, entre notre progéniture respective et nous, fraîchement débarqués, avec encore un peu de houle sous les talons! Que d’émoi : même Jean a évité le pire et n’a pas réussi à oublier vraiment son portable dans l’avion – juste fait semblant!
Vous ne verrez pas non plus l’accueil mémorable des petit-e-s qui nous sautent littéralement au cou en retrouvant (ENFIN!) leurs grands-mères! Jules, le grand sourire, qu’on va chercher à l’école, Marine toute fébrile, qui nous réclamait depuis quelques jours et qui nous a préparé une fort jolie carte, Colin qui se lance en pleine course dans nos bras comme si on était parties depuis un siècle et Romane qui, elle, ne lâche pas ma main (ou mes genoux) de la première heure! Très chouette, le délicieux souper préparé par Marie-Claude et que nous partageons avec (une partie de) la petite famille – Jules a du hockey le vendredi, et papa l’y conduit. On se retrouvera tous à la campagne en fin de semaine!
Que d’émoi! En une journée, on passe de cet univers cocon du bateau et de la croisière au décor familier de la maison, qu’on retrouve avec plaisir. Notre chère Julie nous a préparé un chez-nous beau comme un dix-sous neuf et, toujours prévenante, a même laissé du lait au frigo, du pain et des fruits pour le petit déjeuner! Merci, Julie! Même Zappa n’en revenait pas de nous voir arriver – elle n’y croit pas encore mais ses compagnons des dernières semaines (Julie, Michel et Gabou) vont lui manquer. Décidément, rien n’est parfait dans une vie de chien!
En une journée (longue, il est vrai, de 14 heures en transit, dans notre cas,  à partir du bateau jusqu’au salon chez nous), on passe de la chaleur à la froidure (ici, ils disent qu’il fait chaud, encore heureux, mais pour nous, le contraste est quand même saisissant!), de la vie en mer depuis un mois au quotidien sur terre, du dépaysement exotique au train-train familier.
Et ce matin, dans le ciel de novembre, il y a du rose au lever du jour et du frimas sur le sol. Les arbres ont perdu toutes leurs feuilles (oui, je sais, il a neigé pendant notre absence!) et la campagne a déjà commencé à glisser vers son long sommeil de l’hiver.

Le mot de Pauline au réveil : «La mer est blanche, ce matin!»
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Quel beau voyage! Depuis Athènes jusqu’à Fort Lauderdale, nous avons couvert plus de 10,000 milles marins, parcouru bien des kilomètres sur cette petite planète, d’abord dans les airs (la voie rapide), ensuite sur les mers (la voie lente et royale) et aussi à pied (en voiture et en bus), dans les 18 villes où nous avons fait escale. Toute une équipée!
Le bilan viendra dans quelques jours, quand nous aurons défait les bagages, rangé les petits souvenirs rapportés d’ici et là, classé les photos et retrouvé nos pantoufles! Je vous promets une page de blogue pour une vraie conclusion, comme le Cruise Log où sont notées les principales données du voyage et qu’on nous remet en fin de croisière.
Pour l’instant, comme dit Pauline, ce fut assurément le plus beau voyage de notre vie! Remarquez, je crois qu’elle avait dit la même chose l’an dernier …