31 janvier 2011 - Abingdon, Maryland
Quand on descend dans le Sud en motorisé, les deux premières journées sont toujours une étape difficile. Le premier jour, il faut rouler de longues heures avant d’atteindre un camping ouvert à cette période-ci. Ensuite, il faut descendre le plus au Sud possible pour atteindre la chaleur et «installer» la Minnie (essentiellement rebrancher les conduits d’eau pour utiliser lavabos, toilette, douche, évier) et prendre nos véritables quartiers de voyage. Jusque-là, on fonctionne comme en «camping», avec des bidons d’eau, des snacks pour le lunch et des litres de thé pour tromper l’appétit et rester éveillées!
Départ de Stanstead (fraîches et pimpantes) : 7h45 dimanche matin.
On voulait prendre une photo au départ mais on a oublié.
Arrivée : 23h15 au Bar Harbor RV Park, à Abingdon, Maryland (un peu moins pimpantes…) où nous avons une réservation pour le dodo. On vous fait grâce de la photo à l’arrivée!
Au total : 15 heures 30, incluant deux mini-pauses de 15 minutes, 2 arrêts pour l’essence et une pause-midi d’une heure, pour le lunch et la réparation.
Au compteur : 666 miles, soit plus de 1000 kilomètres! (Notre record, établi en 2007, était de 1200 km en 16 heures 30 sur un trajet semblable.)
La route d’hier s’est bien déroulée. Circulation fluide et détendue du dimanche, peu de camions et de transport lourd. Chaussée sèche, sauf dans les montagnes du Vermont, où il neigeait un peu, évidemment, assez pour couvrir la chaussée.
Traverser les frontières fut à nouveau une dure épreuve! On passe à l’inspection pour vérifier ce qu’on apporte : pas moins de 3 officiers encerclent la Minnie (comme si elle était bourrée d’explosifs), ils inspectent la Jeep, nous font descendre ainsi que Zappa, fouillent la Minnie sans qu’on puisse rester à l’intérieur, nous font entrer au poste, subir un interrogatoire (pour démêler nos nombreuses entrées et sorties aux États-Unis depuis un an!), savoir qui on est, ce qu’on fait, si je travaille encore, à temps plein? alors comment se fait-il que je parte pour deux mois? Où on habite, si on est propriétaires ou locataires, et plein d’autres questions, qui n’ont rien à voir avec passer les douanes pour un voyage d’agrément. On nous fait aussi remplir un formulaire de déclaration, signer à 4 endroits avant de nous laisser repartir 40 minutes plus tard! Tout ça pour rien, sauf pour confisquer nos kiwis!
On a réussi à garder notre calme et notre sourire en bonnes touristes dociles que nous sommes – pas le choix, dans ce jeu de pouvoir, c’est eux qui ont le gros bout du bâton. Nous, on veut seulement entrer chez eux pour aller dépenser notre argent dans leurs entreprises et faire rouler leur économie, rien que ça! Enfin, on est reparties sans demander le change et on a filé non sans passer qq heures par la suite à se défouler sur la petite misère que représentent les plouks armés, dans tous les pays du monde, y compris ici.
Et puis, voilà t’y pas qu’en arrêtant à midi pour le lunch, on constate que la plaque qui recouvre la bouche d’aération du frigo s’est …envolée! Pourtant, Pauline est bien certaine d’avoir tout vérifié avant le départ, revissant même les écrous qui tenaient cette plaque en place. Comment a-t-elle pu se détacher? Une seule explication possible : ce sont les officiers des Douanes américaines qui l’ont ouverte (pour vérifier si on n’y cachait pas qq chose) et l’ont mal replacée. Comme ils avaient mal refermé la glacière et laissé de grosses taches de bottes sur le tapis – mais ça c’est une autre histoire!
Comme on le sait, Pauline est une merveille d’ingéniosité et une virtuose de la débrouillardise! C’est dans des moments cruciaux comme celui-là que ses talents se déploient à la manière d’un champignon nucléaire! Pour bien faire, on était justement stationnées devant un Staples (le cousin américain de notre Bureau en gros). Ne faisant ni un ni deux, ma Po se procure illico un grand morceau de carton blanc (à défaut du plastique rigide qu’elle souhaitait), découpe une pièce sur mesure, y pratique des ouvertures pour la ventilation et fixe le tout à l’aide de ses outils de menuisière qui la suivent partout! Et voilà qu’en deux coups de cuiller à pot, elle a gossé une pièce de remplacement et bouché le trou béant sur le côté de la Minnie. Admirez :
L'oeuvre terminée! |
Nous avons repris la route, réconfortées mais pestant encore contre les vilains plouks des Douanes américaines, en nous promettant bien de surveiller leurs moindres gestes la prochaine fois.
La route est belle mais il fait encore froid. Beaucoup de neige en Nouvelle-Angleterre : l’hiver est dur cette année. À Hartford, CT, des bancs de neige de 3 pieds de haut longent l’autoroute 84. Du jamais vu! Dans le Maryland, le sol est couvert d’une couche d’environ 12 pouces de neige. En fait, toute la Pennsylvanie est blanche et on a laissé la neige seulement après Washington!
Coucher de soleil en Pennsylvanie |
Lundi matin, 31 janvier 2011
-5C – on gèle!
Premier dodo : Abingdon, Maryland. Les bateaux sont pris dans la glace. Même les canards glissent sur la glace.
premier dodo dans la Minnie |
Ce matin, on file au sud en raison d’une menace de pluie verglaçante sur Baltimore et Washington. Sur l’I95, on rencontre des salières munies de panneaux clignotants : PRE-STORM SALT TREATMENT. Rassurant.
À midi, il nous faut un repas substantiel vu qu’on a sauté le souper hier soir. On arrête à Ashland (15 m. au nord de Richmond, VA – the Center of the universe) où nous nous étions réfugiées en pleine tempête de neige l’an dernier, pour passer la nuit dans le banc de neige d’un bon samaritain! Pause midi en forme de pèlerinage en souvenir de l’épopée de janvier dernier! Jean et Maryse s’en étaient bien tirés mais nous, on y avait goûté!
La Pennsylvanie était toute blanche; la Virginie décline tous les tons de brun et la Caroline affiche sa verdure, avec les grands pins géants et les pemières touches de vert tendre au sol. Pas de pluie verglaçante, seulement une petite ondée de 5 minutes!
On file ensuite en direction de Myrtle Beach, où nous couchons ce soir – une étape de 560 miles, soit 900 km. Petite journée!
Arrivée à Myrtle Beach à 21h30 – après 12 heures de route!
En prime : la MER et … nos premiers palmiers cette année!!! Photos demain.
Heureusement, on l’a échappé belle : la météo annonce une tempête «historique» demain, d’est en ouest et du nord au sud des E-U – mais il semble que notre petit coin au bord de l'Atlantique sera épargné!
On est crevées! Bonne nuit!
Ouais les filles toute une journée! Soyez confiantes! Départ en lion, arrivée en mouton....
RépondreSupprimerBonne route...xoxo
Allo Claire!
RépondreSupprimerBien oui, aujourd'hui, on moutonne, un peu comme toi en doudoune devant la télé!
bonne journée! xoxo